L’histoire

A l’origine, une initiative du Docteur Lafrance

Le refuge DECAN, à la différence d’un zoo classique, ne fait que recueillir des animaux en détresse. Ils sont généralement victimes de trafiquants ou alors détenus illégalement par des particuliers avant leur saisie par les forces de police de Djibouti ou d’Hargueisa. Créé en 2003, il avait initialement pour vocation d’offrir un peu plus d’espace que le minuscule jardin du Dr Lafrance, rapidement trop exigü (100 m²) pour contenir l’ensemble des saisies de police. Le refuge s’est ensuite enrichi d’animaux cédés directement et à titre gracieux, par des particuliers, sans intervention des autorités mais toujours sous couvert du Ministère de l’Environnement.

Photo : 2001 – avant la création du refuge

Des animaux endémiques de la région rapatriés

Les importations réalisées en 2009, par notre principal partenaire, le Zoo de Beauval, ont permis d’enrichir la diversité animale à des fins pédagogiques (oryx, ânes sauvages de Somalie et zèbres de Grévy). Chaque animal a une histoire très particulière qui fait du refuge un lieu unique et attachant du fait de cette singulière cohabitation entre des animaux aussi différents mais tous originaires de la Corne de l’Afrique, avec comme point commun, le fait d’avoir été déjà été observés à Djibouti hier ou aujourd’hui.

Un lieu où la végétation est préservée

A l’heure actuelle, le refuge est le seul endroit où l’on peut avoir une idée précise de la végétation avant la sédentarisation d’une population essentiellement nomade. La principale richesse du site s’est peu à peu déplacée des animaux vers les quelques magnifiques acacias encore sur pied près de la capitale.

Comment le refuge fonctionne-t-il ?

Les bénévoles français et djiboutiens réalisent une grosse partie du travail. D’autres nationalités, comme les Américains ou les Turcs, sont parfois présents pour des coups de main ponctuels.

Seuls les villageois des alentours sont salariés. Cette masse salariale ainsi que l’alimentation et l’eau des animaux, représente près de 600 000 fdj/mois, soit 3 000 euros.

Le refuge fonctionne grâce aux entrées payantes des visiteurs, ce qui ne permet pas toujours de boucler les fins de mois.  Les fonds manquants sont apportés par le cabinet du Dr Lafrance ou par des dons.

Les animaux du refuge

DECAN - Âne sauvage

Âne sauvage

Equus africanus somalicus (latin), Baaxddanan (afar), Gumburi (somali), African Wild Ass (anglais)

Les ânes sauvages représentent une espèce presque éteinte. En partie à cause de la réduction des habitats de l’animal mais aussi de la chasse et des croisements avec l’âne domestique. L’âne sauvage, ancêtre des ânes africains et européens, n’est plus présent qu’à la frontière Nord djibouto ethiopienne. Il existe aussi à l’Est du Somaliland. Les spécimens observables au refuge Décan sont nés dans les zoos européens. Ils ont été transportés par avion jusqu’à Djibouti, sous l’impulsion du Zoo de Beauval, en 2009.

DECAN - Autruche d'Afrique

Autruche d’Afrique (ou A. Commune)

Struthio camelus massaicus (latin), Common ostrich (anglais)

Le mâle présent au refuge est reconnaissable à la couleur rose de sa peau. Cette espèce occupe plutôt la partie Sud du territoire mais se retrouve parfois mélangée à d’autres autruches.

autruche afrique

Autruche de Somalie

Struthio camelus molybdophanes (latin), Somali ostrich (anglais)

Facilement reconnaissable à la couleur de sa peau qui vire au bleu à certaines périodes. Cette espèce occupe préférentiellement la partie Nord de Djibouti. L’adulte observable au refuge a été récupéré tout bébé par les forces de police en 2013, avec la deuxième à peau rose. Ce sont tous les deux des mâles, reconnaissables à leur plumage noir alors que la femelle est plutôt couleur sable-gris.

Babouin

Papio hamadryas (latin), Damaaqe (afar), Dayer (somali), Baboon Hamadryas (anglais)

Cette espèce de singe, parmi les deux que compte le pays, est largement présente sur tout le territoire djiboutien. Dans l’Ancienne Egypte, ce singe représente le Dieu Thot, le dieu des lettres (scribe). Ils passent beaucoup de temps au sol. Ils sont opportunistes et se nourrissent aussi bien de déchets ménagers que de graines, de racines et de fleurs. Les groupes peuvent dépasser la centaine d’individus. Tous ceux du refuge ont été cédés par des particuliers qui ont tenté en vain de garder l’animal à leur domicile. On ne répètera jamais assez qu’outre le fait que garder un animal sauvage chez soi est interdit, mais qui plus est, quand il s’agit d’un singe, la cohabitation avec l’homme tourne vite au cauchemar car l’animal casse pratiquement tout ce qu’il touche…

Caracal

Caracal Felis caracal (latin), Su’ula (afar), Gedudene (somali), Caracal (anglais)

Assez bien représenté à Djibouti, ce félin est très discret grâce à sa robe fauve-sable et sa taille réduite. Ses oreilles “de lynx” font qu’il est impossible de le confondre avec un autre félin. Doté de postérieurs surdimensionnés, il est capable d’attraper des oiseaux en plein vol (jusqu’à 3 mètres de hauteur). Ce félin est bien connu des éleveurs de bétail car il côtoie l’homme assez facilement. Au refuge, on peut le croiser en liberté. Le mâle que l’on peut voir en cage au refuge provient de la Légion Etrangère (le mâle “Jack”). La femelle (“Rose”) vient du Yemen.

Gazelle de Pelzeln

Gazella dorcas pelzelni (latin), Waydade (afar), Deero (somali), Pelzeln’s Gazelle (anglais)

Il s’agit de la gazelle la plus répandue; On la trouve partout à Djibouti. De ce fait elle est aussi celle qui est la plus souvent capturée ou achetée illégalement par des particuliers. Une estimation faite dans les années 2000, donnait comme effectif en ville dans les jardins : entre 100 et 200 individus. Dans toute son aire de répartition elle est en régression d’environ 10% par an. L’interdiction de la chasse en 1971 a heureusement permis à l’espèce de s’épanouir à Djibouti bien plus que dans tous les pays environnants (Ethiopie, Somaliland et Erythrée). Au refuge elles sont en liberté et vous les croiserez au détour d’un chemin. La plupart sont nées au refuge ou cédées par des particuliers.

Gazelle de Soemmering

Gazella soemmerringi (latin), Simbilqa (afar), Cawl (somali), Soemmerring’s gazelle (anglais)

Dans sa catégorie, c’est la plus lourde, la plus musclée. Impossible à confondre avec une autre gazelle car c’est la seule dont la couleur blanche dépasse au-dessus de la queue en forme de carré. Son masque noir et ses cornes en forme de lyre sont aussi deux caractéristiques essentielles. Cette antilope est bien répandue sur tout le territoire où elle forme des troupeaux de plusieurs dizaines d’individus autrefois bien visibles au Petit Bara. La circulation des camions éthiopiens a hélas repoussé ces animaux dans d’autres territoires plus tranquilles. Il leur faut des étendues dégagées avec de l’herbe, dans les plaines ou sur des plateaux montagneux (comme sur la piste d’Adaïlou par exemple). Au refuge elles sont au nombre d’une dizaine environ, assez bien cachées dans la zone des herbivores sauf pour ce qui est du mâle dominant “Taquin”, excellent gardien qui arpente sans relâche la clôture et qui charge toute personne qui s’en approche.

Guépard

Acynonyx jubatus (latin), Ayso Kabqi (afar), Harima’ad (somali), Cheetah (anglais)

Ce félin est l’animal terrestre le plus rapide du monde. Cette spécialité est aussi son point faible car en pleine course il est facilement repérable d’autant qu’il chasse à découvert. Son extinction est hélas pratiquement programmée tant ses effectifs se réduisent d’année en année. Jusqu’au début des années 2000 on en trouvait en vente libre à Djibouti. Le gouvernement a stoppé ce trafic ainsi que celui des peaux. Malheureusement l’axe principal du trafic est toujours très actif : Ethiopie-Somalie-Yemen. La destination finale est la péninsule arabique où les acheteurs se pressent pour débourser de grosses sommes afin d’acquérir un guépard et en faire un animal de compagnie. Sur cet axe au moins 200 guépards transitent chaque année et une cinquantaine de bébés décèdent avant d’arriver à destination. Les guépards du refuge sont issus d’une saisie de police sur l’axe Loyada-Djibouti.

Lion

Panthera leo (latin), Lubaàka (afar), Libaax (somali), Lion (anglais)

Autrefois présent à Djibouti, il a hélas disparu dans les années 70 à une époque où la chasse était encore largement tolérée. Ce félin est le seul vivre de façon aussi grégaire où les effectifs d’un même groupe atteignent parfois plusieurs dizaines d’individus. Le dimorphisme sexuel marqué (crinière du lion mâle) est aussi une caractéristique unique chez les félins. Les lions du refuge ont été offerts au Président de la République il y a quelques années.

Mangouste à queue blanche

Dayguir (afar), Dabacadde (somali), White-tailed Mongoose (anglais)

Voilà une espèce typiquement anthropophile. On la croise de nuit en centre ville car elle est volontiers opportuniste et trouve dans nos déchets de quoi s’alimenter. Mais les jardins fournissent aussi une manne de petites proies (lézards, oeufs, oisillons…). « Barouf », la mangouste du refuge a été récupérée au pied d’un avion de la Base aérienne 188. Elevée au biberon, elle est apprivoisée mais reste craintive si on l’approche trop brusquement.

decan refuge oryx

Oryx beisa

Oryx gazella beisa (latin), Biqid (afar), Biciid (somali),  Oryx (anglais)

Cette antilope spectaculaire est encore présente à Djibouti mais elle est malheureusement au bord de l’extinction. Sans doute reste-t-il une vingtaine d’individus sur les plateaux du Gamarré qui culminent à plus de 1 000 mètres d’altitude. Les individus visibles au refuge sont tous le fruit d’une importation en provenance d’Europe grâce à l’implication des zoos européens et spécialement le zoo de Beauval.

decan koudou

Petit koudou 

Sara (afar), Diir diir (somali), Lesser Kudu (anglais)

C’est une magnifique antilope à robe rayée de blanc. Les cornes spiralées du mâle sont tout aussi spectaculaires. Air Djibouti en a d’ailleurs fait son emblème. L’animal a probablement disparu de Djibouti mais quand même signalé en 2001 vers Dittilou. Les individus visibles au refuge ont deux origines : un couple que détenait un européen à Borama et ensuite cédé à Décan par le Somaliland. Les autres sont nés en France et envoyés à Djibouti par le Zoo de Beauval.

decan refuge porc-epic

Porc-épic

Hystrix cristata (latin), Laadina (afar), Caanacup (somali), Porcupine (anglais)

Cette espèce animale fascinante à plus d’un titre est bien représentée dans toute la Corne de l’Afrique. Dans cette région d’Afrique, ce sont les plus gros du monde. Les spécimens que l’on observe facilement au refuge sont tous issus d’un petit noyau capturé sur la base aérienne française. Leur capture fut décidée suite aux nombreuses dégradations de jardins dont ils s’étaient rendus coupables ! Les porcs-épics blancs sont albinos et une vue très déficiente. Par contre, comme tous leurs congénères ils se défendent avec les piquants de la queue, en chargeant à reculons sur leur agresseur.

decan refuge singe vert

Singe Vert 

Cercopithecus aethiops matschiei (latin), Wagaq (afar), Koroocad (Somali), Green Monkey (grivet – anglais)

Il s’agit de la deuxième espèce de singe présente sur le territoire. Ce singe ne se retrouve que dans la forêt du Day. Il est donc très vulnérable car dépendant étroitement des arbres et plus particulièrement des figuiers et des jujubiers qui lui procurent abri et nourriture. Actuellement, 2 individus sont présents au refuge : une femelle adulte cédée par un Djiboutien et un jeune mâle cédé par un militaire français.

decan refuge tortues

Tortue léopard

Geochelone pardalis

Il s’agit de la tortue la plus commune d’Afrique même si elle est menacée avec la dégradation de son habitat. On ne la trouve plus en liberté à Djibouti mais facilement en Somalie d’où proviennent la plupart des individus présents au refuge. Elle est chassée pour sa chair, sa carapace. Elle est aussi revendue comme animal de compagnie. Les femelles (reconnaissable à leur ventre plat) pondent jusqu’à 6 fois par an entre 5 à 30 œufs à chaque ponte. Les œufs mettent plusieurs mois à éclore. Les individus présents au refuge sont tous des dons de particuliers. Deux autres espèces de tortues sont présentes à Djibouti : la Péloméduse et la Kinixys de Bell.

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L’histoire

A l’origine, une initiative du Docteur Lafrance

Le refuge DECAN, à la différence d’un zoo classique, ne fait que recueillir des animaux en détresse. Ils sont généralement victimes de trafiquants ou alors détenus illégalement par des particuliers avant leur saisie par les forces de police de Djibouti ou d’Hargueisa. Créé en 2003, il avait initialement pour vocation d’offrir un peu plus d’espace que le minuscule jardin du Dr Lafrance, rapidement trop exigü (100 m²) pour contenir l’ensemble des saisies de police. Le refuge s’est ensuite enrichi d’animaux cédés directement et à titre gracieux, par des particuliers, sans intervention des autorités mais toujours sous couvert du Ministère de l’Environnement.

Photo : 2001 – avant la création du refuge

Des animaux endémiques de la région rapatriés

Les importations réalisées en 2009, par notre principal partenaire, le Zoo de Beauval, ont permis d’enrichir la diversité animale à des fins pédagogiques (oryx, ânes sauvages de Somalie et zèbres de Grévy). Chaque animal a une histoire très particulière qui fait du refuge un lieu unique et attachant du fait de cette singulière cohabitation entre des animaux aussi différents mais tous originaires de la Corne de l’Afrique, avec comme point commun, le fait d’avoir été déjà été observés à Djibouti hier ou aujourd’hui.

Un lieu où la végétation est préservée

A l’heure actuelle, le refuge est le seul endroit où l’on peut avoir une idée précise de la végétation avant la sédentarisation d’une population essentiellement nomade. La principale richesse du site s’est peu à peu déplacée des animaux vers les quelques magnifiques acacias encore sur pied près de la capitale.

Comment le refuge fonctionne-t-il ?

Les bénévoles français et djiboutiens réalisent une grosse partie du travail. D’autres nationalités, comme les Américains ou les Turcs, sont parfois présents pour des coups de main ponctuels.

Seuls les villageois des alentours sont salariés. Cette masse salariale ainsi que l’alimentation et l’eau des animaux, représente près de 600 000 fdj/mois, soit 3 000 euros.

Le refuge fonctionne grâce aux entrées payantes des visiteurs, ce qui ne permet pas toujours de boucler les fins de mois.  Les fonds manquants sont apportés par le cabinet du Dr Lafrance ou par des dons.

Les animaux du refuge

DECAN - Âne sauvage

Âne sauvage

Equus africanus somalicus (latin), Baaxddanan (afar), Gumburi (somali), African Wild Ass (anglais)

Les ânes sauvages représentent une espèce presque éteinte. En partie à cause de la réduction des habitats de l’animal mais aussi de la chasse et des croisements avec l’âne domestique. L’âne sauvage, ancêtre des ânes africains et européens, n’est plus présent qu’à la frontière Nord djibouto ethiopienne. Il existe aussi à l’Est du Somaliland. Les spécimens observables au refuge Décan sont nés dans les zoos européens. Ils ont été transportés par avion jusqu’à Djibouti, sous l’impulsion du Zoo de Beauval, en 2009.

DECAN - Autruche d'Afrique

Autruche d’Afrique (ou A. Commune)

Struthio camelus massaicus (latin), Common ostrich (anglais)

Le mâle présent au refuge est reconnaissable à la couleur rose de sa peau. Cette espèce occupe plutôt la partie Sud du territoire mais se retrouve parfois mélangée à d’autres autruches.

autruche afrique

Autruche de Somalie

Struthio camelus molybdophanes (latin), Somali ostrich (anglais)

Facilement reconnaissable à la couleur de sa peau qui vire au bleu à certaines périodes. Cette espèce occupe préférentiellement la partie Nord de Djibouti. L’adulte observable au refuge a été récupéré tout bébé par les forces de police en 2013, avec la deuxième à peau rose. Ce sont tous les deux des mâles, reconnaissables à leur plumage noir alors que la femelle est plutôt couleur sable-gris.

Babouin

Papio hamadryas (latin), Damaaqe (afar), Dayer (somali), Baboon Hamadryas (anglais)

Cette espèce de singe, parmi les deux que compte le pays, est largement présente sur tout le territoire djiboutien. Dans l’Ancienne Egypte, ce singe représente le Dieu Thot, le dieu des lettres (scribe). Ils passent beaucoup de temps au sol. Ils sont opportunistes et se nourrissent aussi bien de déchets ménagers que de graines, de racines et de fleurs. Les groupes peuvent dépasser la centaine d’individus. Tous ceux du refuge ont été cédés par des particuliers qui ont tenté en vain de garder l’animal à leur domicile. On ne répètera jamais assez qu’outre le fait que garder un animal sauvage chez soi est interdit, mais qui plus est, quand il s’agit d’un singe, la cohabitation avec l’homme tourne vite au cauchemar car l’animal casse pratiquement tout ce qu’il touche…

Caracal

Caracal Felis caracal (latin), Su’ula (afar), Gedudene (somali), Caracal (anglais)

Assez bien représenté à Djibouti, ce félin est très discret grâce à sa robe fauve-sable et sa taille réduite. Ses oreilles “de lynx” font qu’il est impossible de le confondre avec un autre félin. Doté de postérieurs surdimensionnés, il est capable d’attraper des oiseaux en plein vol (jusqu’à 3 mètres de hauteur). Ce félin est bien connu des éleveurs de bétail car il côtoie l’homme assez facilement. Au refuge, on peut le croiser en liberté. Le mâle que l’on peut voir en cage au refuge provient de la Légion Etrangère (le mâle “Jack”). La femelle (“Rose”) vient du Yemen.

Gazelle de Pelzeln

Gazella dorcas pelzelni (latin), Waydade (afar), Deero (somali), Pelzeln’s Gazelle (anglais)

Il s’agit de la gazelle la plus répandue; On la trouve partout à Djibouti. De ce fait elle est aussi celle qui est la plus souvent capturée ou achetée illégalement par des particuliers. Une estimation faite dans les années 2000, donnait comme effectif en ville dans les jardins : entre 100 et 200 individus. Dans toute son aire de répartition elle est en régression d’environ 10% par an. L’interdiction de la chasse en 1971 a heureusement permis à l’espèce de s’épanouir à Djibouti bien plus que dans tous les pays environnants (Ethiopie, Somaliland et Erythrée). Au refuge elles sont en liberté et vous les croiserez au détour d’un chemin. La plupart sont nées au refuge ou cédées par des particuliers.

Gazelle de Soemmering

Gazella soemmerringi (latin), Simbilqa (afar), Cawl (somali), Soemmerring’s gazelle (anglais)

Dans sa catégorie, c’est la plus lourde, la plus musclée. Impossible à confondre avec une autre gazelle car c’est la seule dont la couleur blanche dépasse au-dessus de la queue en forme de carré. Son masque noir et ses cornes en forme de lyre sont aussi deux caractéristiques essentielles. Cette antilope est bien répandue sur tout le territoire où elle forme des troupeaux de plusieurs dizaines d’individus autrefois bien visibles au Petit Bara. La circulation des camions éthiopiens a hélas repoussé ces animaux dans d’autres territoires plus tranquilles. Il leur faut des étendues dégagées avec de l’herbe, dans les plaines ou sur des plateaux montagneux (comme sur la piste d’Adaïlou par exemple). Au refuge elles sont au nombre d’une dizaine environ, assez bien cachées dans la zone des herbivores sauf pour ce qui est du mâle dominant “Taquin”, excellent gardien qui arpente sans relâche la clôture et qui charge toute personne qui s’en approche.

Guépard

Acynonyx jubatus (latin), Ayso Kabqi (afar), Harima’ad (somali), Cheetah (anglais)

Ce félin est l’animal terrestre le plus rapide du monde. Cette spécialité est aussi son point faible car en pleine course il est facilement repérable d’autant qu’il chasse à découvert. Son extinction est hélas pratiquement programmée tant ses effectifs se réduisent d’année en année. Jusqu’au début des années 2000 on en trouvait en vente libre à Djibouti. Le gouvernement a stoppé ce trafic ainsi que celui des peaux. Malheureusement l’axe principal du trafic est toujours très actif : Ethiopie-Somalie-Yemen. La destination finale est la péninsule arabique où les acheteurs se pressent pour débourser de grosses sommes afin d’acquérir un guépard et en faire un animal de compagnie. Sur cet axe au moins 200 guépards transitent chaque année et une cinquantaine de bébés décèdent avant d’arriver à destination. Les guépards du refuge sont issus d’une saisie de police sur l’axe Loyada-Djibouti.

Lion

Panthera leo (latin), Lubaàka (afar), Libaax (somali), Lion (anglais)

Autrefois présent à Djibouti, il a hélas disparu dans les années 70 à une époque où la chasse était encore largement tolérée. Ce félin est le seul vivre de façon aussi grégaire où les effectifs d’un même groupe atteignent parfois plusieurs dizaines d’individus. Le dimorphisme sexuel marqué (crinière du lion mâle) est aussi une caractéristique unique chez les félins. Les lions du refuge ont été offerts au Président de la République il y a quelques années.

Mangouste à queue blanche

Dayguir (afar), Dabacadde (somali), White-tailed Mongoose (anglais)

Voilà une espèce typiquement anthropophile. On la croise de nuit en centre ville car elle est volontiers opportuniste et trouve dans nos déchets de quoi s’alimenter. Mais les jardins fournissent aussi une manne de petites proies (lézards, oeufs, oisillons…). « Barouf », la mangouste du refuge a été récupérée au pied d’un avion de la Base aérienne 188. Elevée au biberon, elle est apprivoisée mais reste craintive si on l’approche trop brusquement.

decan refuge oryx

Oryx beisa

Oryx gazella beisa (latin), Biqid (afar), Biciid (somali),  Oryx (anglais)

Cette antilope spectaculaire est encore présente à Djibouti mais elle est malheureusement au bord de l’extinction. Sans doute reste-t-il une vingtaine d’individus sur les plateaux du Gamarré qui culminent à plus de 1 000 mètres d’altitude. Les individus visibles au refuge sont tous le fruit d’une importation en provenance d’Europe grâce à l’implication des zoos européens et spécialement le zoo de Beauval.

decan koudou

Petit koudou 

Sara (afar), Diir diir (somali), Lesser Kudu (anglais)

C’est une magnifique antilope à robe rayée de blanc. Les cornes spiralées du mâle sont tout aussi spectaculaires. Air Djibouti en a d’ailleurs fait son emblème. L’animal a probablement disparu de Djibouti mais quand même signalé en 2001 vers Dittilou. Les individus visibles au refuge ont deux origines : un couple que détenait un européen à Borama et ensuite cédé à Décan par le Somaliland. Les autres sont nés en France et envoyés à Djibouti par le Zoo de Beauval.

decan refuge porc-epic

Porc-épic

Hystrix cristata (latin), Laadina (afar), Caanacup (somali), Porcupine (anglais)

Cette espèce animale fascinante à plus d’un titre est bien représentée dans toute la Corne de l’Afrique. Dans cette région d’Afrique, ce sont les plus gros du monde. Les spécimens que l’on observe facilement au refuge sont tous issus d’un petit noyau capturé sur la base aérienne française. Leur capture fut décidée suite aux nombreuses dégradations de jardins dont ils s’étaient rendus coupables ! Les porcs-épics blancs sont albinos et une vue très déficiente. Par contre, comme tous leurs congénères ils se défendent avec les piquants de la queue, en chargeant à reculons sur leur agresseur.

decan refuge singe vert

Singe Vert 

Cercopithecus aethiops matschiei (latin), Wagaq (afar), Koroocad (Somali), Green Monkey (grivet – anglais)

Il s’agit de la deuxième espèce de singe présente sur le territoire. Ce singe ne se retrouve que dans la forêt du Day. Il est donc très vulnérable car dépendant étroitement des arbres et plus particulièrement des figuiers et des jujubiers qui lui procurent abri et nourriture. Actuellement, 2 individus sont présents au refuge : une femelle adulte cédée par un Djiboutien et un jeune mâle cédé par un militaire français.

decan refuge tortues

Tortue léopard

Geochelone pardalis

Il s’agit de la tortue la plus commune d’Afrique même si elle est menacée avec la dégradation de son habitat. On ne la trouve plus en liberté à Djibouti mais facilement en Somalie d’où proviennent la plupart des individus présents au refuge. Elle est chassée pour sa chair, sa carapace. Elle est aussi revendue comme animal de compagnie. Les femelles (reconnaissable à leur ventre plat) pondent jusqu’à 6 fois par an entre 5 à 30 œufs à chaque ponte. Les œufs mettent plusieurs mois à éclore. Les individus présents au refuge sont tous des dons de particuliers. Deux autres espèces de tortues sont présentes à Djibouti : la Péloméduse et la Kinixys de Bell.

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